2020 : bilan de notre action en Éthiopie
Avec la Fondation GoodPlanet et Inter Aide, association spécialisée dans la réalisation de programmes de développement en Afrique, nous avons soutenu en 2019 un programme de solidarité internationale et d’intérêt général sur les terres montagneuses du Kembatta-Tembaro et du Wolayta, dans le sud de l’Éthiopie. Là, plus de 85 % de la population vit de l’agriculture mais les sols surexploités tendent à être de moins en moins fertiles et le déséquilibre s’accroit entre les ressources disponibles et les besoins des familles. Le projet avait donc pour objectif de restaurer la fertilité des sols et de diversifier les ressources des familles. Quel est le bilan des actions menées ? Claire Sellier, chargée de projets agroforesterie de la Fondation GoodPlanet, dresse l’état des lieux.
Le projet en Éthiopie, axé sur une double innovation technique et organisationnelle pour le bien-être économique et social des populations rurales et la protection de leur environnement, est une véritable réussite. Il a permis d’améliorer durablement la situation des familles, notamment en permettant la restauration de terres agricoles dégradées qui n’étaient plus cultivables.
Où en est le projet de développement des systèmes agroforestiers et de valorisation des productions en Équateur ? Avons-nous atteint les objectifs fixés ?
C.S. : En collaboration avec les structures traditionnelles (Iddirs), nous visions à diffuser les bonnes pratiques en matière de conservation des sols et de production de biomasse (fourrage et engrais verts). Le renforcement des connaissances et des compétences agronomiques des agriculteurs, et notamment des femmes, est indispensable pour une action pérenne. 2 978 familles ont mis en place une pépinière individuelle et multiplié des plants fourragers pour végétaliser leurs terres. Nous avions pour objectif d’accompagner 1 000 familles, on peut donc dire que l’opération est un réel succès ! Nous avons également formé et équipé 217 paysans-pilotes qui sensibilisent chacun 20 autres paysans dans leur entourage, tandis que 53 paysans ont appris les techniques de greffe sur fruitiers. Les greffes pratiquées ont un taux de réussite de 80 %. Cela nous réjouit !
Quel est l’impact pour la population ?
C.S. : Ces initiatives de formation, en plus des 22,6 km de structures anti-érosives installées et végétalisées par 447 familles, permettent de garantir la sécurité alimentaire et de réduire la vulnérabilité des micro-producteurs : les ressources naturelles et la biodiversité sont préservées, l’eau s’infiltre mieux, l’érosion des sols est réduite, le sol des parcelles se régénère et sa fertilité augmente...
Et maintenant ?
C.S. : Nous visons à élargir la diffusion de ces techniques maintenant éprouvées à d’autres villages de la zone, puis d’autres zones voisines. Nous poursuivons également la recherche de solutions innovantes dans les domaines de la fertilité des sols, la production fourragère et la diversification des cultures : expérimenter les nouvelles variétés et techniques...
 
 
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