2018 : bilan du projet en Équateur
Le développement durable est au cœur de nos voyages. Avec la Fondation GoodPlanet, nous avons soutenu en 2018 un programme de reforestation et d’agroforesterie dans la province du Napo (canton de Tena), au cœur de l’Amazonie équatorienne. L’objectif : régénérer et protéger la ressource forestière en mettant en place un modèle durable qui contribue à l’amélioration du niveau de vie des populations kichwas. Quel est le bilan des actions menées ? Claire Sellier, chargée de projets agroforesterie de la Fondation GoodPlanet, dresse l’état des lieux.
L’année 2018 est marquée par l'amélioration des conditions de vie de 50 familles d’agriculteurs, grâce à la construction de la fabrique de confitures et de pulpes de fruits.
Où en est le projet de développement des systèmes agroforestiers et de valorisation des productions en Équateur ? Avez-vous atteint les objectifs fixés ?
Claire Sellier : Après la phase de plantations agroforestières, initiée en 2014, une filière de transformation de fruits a bel et bien vu le jour, et elle s’est développée comme attendu en 2018. Grâce à l’accompagnement de l’association Ishpingo, notre relais sur place, les capacités de production fruitière se sont accrues, la structuration des associations de producteurs a été renforcée (les communautés locales sont aujourd’hui fédérées en 4 associations qui deviennent de plus en plus autonomes), les registres sanitaires ont été obtenus pour 4 produits transformés, ainsi que le permis de fonctionnement de la fabrique.
Quel est l’impact pour la population ?
CS : Cette année, nous sommes heureux de constater l'amélioration des conditions de vie des familles de 50 agriculteurs dont les arbres fruitiers sont entrés en production, avec une augmentation de plus de 11 % de leurs revenus en moyenne !
Concrètement, quelles ont été les réalisations sur le terrain ?
CS : En 2018, plus de 17 500 plants de 35 espèces ont été plantés, dont 61 % d’arbres fruitiers, issus de trois pépinières communautaires. Le taux de survie des plantations fruitières est de 80 %, réjouissons-nous ! Concernant l’accompagnement, 390 visites ont été réalisées sur le terrain et 112 agriculteurs ont été suivis. En outre, 131 personnes ont été formées aux techniques de pépinières, à l’entretien des parcelles et aux techniques de récolte. Au niveau de la vente et de la transformation, 2508 kg de fruits bruts ont été achetés aux producteurs et revendus sur le marché, ce qui correspond à un chiffre d’affaires de 2478 $. 869 kg de pulpe et confiture d’arazá et de Guayabilla ont été fabriqués, vendus à hauteur de 2682 $. Un acheteur américain est confirmé pour acheter 20 kg/mois d’huile essentielle d’ishpingo. C’est un beau début.
Et maintenant ?
CS : La reforestation continue afin d’augmenter les capacités de productions fruitières à fort potentiel de vente et la résilience des espaces protégés. L’enjeu pour l’avenir est de développer des filières de commercialisation de fruits et ouvrir de nouveaux marchés avec des partenaires nationaux et étrangers, pour que l’action soit pérenne. La marche est entamée. Le travail de formation pour sensibiliser les plus jeunes à une agriculture productive et biologique se poursuit. Et l’activité se développe t bel et bien. Un local est en cours de construction pour la transformation semi-artisanale des fruits en pulpe et en confiture. Nous sommes heureux et confiants.
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