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Les trésors andins, sources d’inspiration de Bernard Lugaz, voyageur écrivain

Rencontre avec Bernard Lugaz

Infatigable arpenteur du monde, Bernard Lugaz nous emmène au Pérou et en Bolivie dans son ouvrage Îles et Cimes, Des Tchouktches aux Incas. Quelle fierté pour nous que ce récit soit le fruit de notre voyage « Trésors de la cordillère des Andes » ! Du Machu Picchu au Salar d’Uyuni, en passant par le lac Titicaca et le survol de la forêt Amazonienne, il faut dire que l’incroyable variété des paysages ne peut être que source d’inspiration... Rencontre avec ce voyageur curieux et inspiré, tombé sous le charme des cimes andines et des richesses de la civilisation inca.

Le Machu Picchu fut pour moi une immense et émouvante révélation, tout comme la civilisation inca décimée par une poignée d’hommes assoiffés de richesses. Le Salar d’Uyuni fut un autre choc. Et bien sûr, le lac Titicaca, magique et ensorcelant.

1- Iles et Cimes, Des Tchouktches aux Incas est votre dixième ouvrage, où puisez-vous votre inspiration ?

Depuis mon tout premier récit de voyage (Ainsi « soie »-t-elle. Une aventure en soi) qui relate mon parcours le long d’une partie de la route de la soie, mon inspiration vient avant tout d’un désir de voyager, le plus souvent vers des contrées inhabituelles ou peu visitées (Asie centrale, extrémités de la terre par exemple) ou vers des pays plus connus mais approchés d’une façon particulière et approfondie (Amérique du Sud notamment). Dès lors, la plongée dans ces régions du globe, parfois insolites, m’inspire et le désir de les décrire puis de partager mes émotions devient irrépressible !

2- Ce récit est le fruit de notre itinéraire Trésors de la cordillère des Andes. Est-ce le premier voyage avec Les Maisons du Voyage à vous avoir inspiré ?

Non, j’avais déjà écrit un livre sur un voyage vers le Chili et l’Île de Pâques effectué en 2014 (Au pays des extrêmes. Chili Rapa Nui), organisé pour un groupe d’amis, suivant un itinéraire sur mesure que j’avais établi, incluant le nord avec le désert d’Atacama, le centre avec Santiago et Valparaiso, puis l’île de Chiloé et enfin la Patagonie chilienne. Et j’avais également pu découvrir par votre intermédiaire l’Équateur et les Galapagos ainsi que la Namibie, autre pays magnifique. Mais ces deux destinations n’avaient pas donné suite à des livres.

3- D’où vous est venue l’envie de voyager au Pérou et en Bolivie ?

Depuis longtemps déjà, l’une de mes filles, qui avait visité la Bolivie et qui connaissait ma passion et mon attirance pour les hautes montagnes et les déserts, me poussait à aller à la rencontre de cette partie de l’Amérique du Sud. Un autre voyage, avorté à la dernière minute, fut l’étincelle à l’origine de ce choix, et je fus loin de le regretter par la suite. D’autant que ce circuit, qui me permit donc de découvrir le Pérou puis la Bolivie, fut à l’origine d’une autre aventure à l’origine d’un tout nouveau récit, Ô Solimoes : la remontée de l’Amazone en bateau sur 1 800 km depuis Manaus jusqu’à la triple frontière, Brésil, Colombie et Pérou.

4- Peut-on dire que le Pérou et la Bolivie font partie des pays qui vous ont le plus marqué ?

Ces pays ne faisaient pas partie de mes priorités, sans trop savoir pourquoi. Il fallut l’insistance de ma fille et ce voyage annulé au dernier moment (comme expliqué au début du récit puis justifié par le sous-titre) pour que je me décide à m’envoler vers la côte ouest de l’Amérique du Sud. Aujourd’hui, je pourrais dire : « Pourquoi n’y suis-je pas allé plus tôt ? » ! Et si je n’avais pas survolé la forêt amazonienne, je n’aurais pas remonté ce fleuve mythique, ni prévu d’y retourner bientôt. Ce qui m’a le plus marqué ? Eh bien, aussi surprenant que cela puisse paraître, avec tout ce que l’on en connaît, ou croit en connaître, le Machu Picchu fut pour moi une immense et très émouvante révélation, tout comme cette civilisation inca décimée par une poignée d’hommes quasi incultes mais assoiffés de richesses. Le Salar d’Uyuni, que je connaissais au travers de photos prises depuis l’espace, fut un autre choc. Et bien sûr le lac Titicaca, magique et ensorcelant.

5- Pouvez-vous citer un moment charnière de ce voyage lié à l’écriture de votre récit ?

Oui, la remontée en train depuis Ollantaytambo vers Aguas Calientes, point de départ vers l’accès au Machu Picchu. Le tracé de cette ligne de chemin de fer à voie unique, dans des wagons au toits transparents pour mieux apprécier les cimes altières qui vous dominent, longeant au plus près un torrent aux flots impétueux, pour finir par arriver au pied du célèbre site, souvent noyé dans les nuages, est unique, à la limite surréaliste. Comme si l’on se retrouvait subitement dans un autre monde. On ne peut qu’imaginer la stupéfaction d’Hiram Bingam lorsqu’il découvrit ce site exceptionnel en 1911.

6- Votre ouvrage est d’une richesse incroyable en terme de détails. Comment se déroule la préparation de votre récit, simple prise de note, mémos vocaux ou autre astuce secrète ?

Au risque de surprendre, je ne prends pratiquement aucune note ! J’emporte juste avec moi un petit carnet à spirale sur lequel je note le thème de chaque journée puis quelques éléments que je risquerais d’oublier comme le nom d’un animal ou d’une plante, celui d’une tribu ou d’un site, l’élévation d’une montagne, une anecdote originale, pas davantage. Il est vrai que je possède, aux dires de certains, une mémoire assez phénoménale ! Au besoin, une photo peut me servir à raviver un souvenir. Sinon, pas d’astuce secrète ! J’avoue cependant avoir toujours été stupéfait de voir avec quelle « aisance », me mettant devant mon petit ordinateur, tout était là, prêt à se dérouler sur l’écran, depuis mon cerveau jusqu’à la transmission de mes souvenirs au bout de mes doigts tapant sur le clavier !

À propos de l’auteur

C’est en 1977 que Bernard Lugaz part en déplacement professionnel en Asie, qui donne naissance à son premier ouvrage, Un voyage vers l’Asie, repris chez Calamasol. C’est le début de sa passion pour le voyage (plus de 73 pays visités à ce jour) et l’écriture. En 1988, l’auteur intègre le téléachat de TF1, Téléshopping, et propose à Pierre Bellemare de vendre des voyages à l’écran. L’aventure dura une dizaine d’années, pour le plus grand plaisir des téléspectateurs.

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